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PATRIMOINE 

Au coeur du village

Les filatures et le moulin

Le moulin se situait au fond de l'impasse qui porte son nom. Une filature était installée sur la gravière à l'emplacement d'une ancienne forge. En 1825 elle occupait 110 ouvrières .

Le moulin et la filature furent détruits par un incendie en 1888 mais la puissance de la chute d'eau fut en 1898 la source d'une nouvelle force: l’électricité dont l’énergie fut employée pour l'éclairage public et privé . L'énergie mécanique fut utilisée pour actionner les machines d'un fabrique de meubles.

Les villas et lavoirs

La villa Louise et La villa "Qui s'y frotte s'y pique" sont des maisons de maîtres datant des années 1920 et qui n'ont pas brûlées en août 1944. 

Les grilles de la porte d'entrée  de la villa "Qui s'y frotte s'y pique" venaient de la fonderie de Pont-Sur-Saulx et un blason avec les chardons se trouve sur la façade de la maison. 

Il y avait deux lavoirs sur l'île, les lavandières s'installaient à genoux et brossaient leur linge sur des grandes plaques de pierres noires. Le conseil municipal en 1981 décida de démolir les lavoirs pour des raisons de sécurité, le 25 juin 1982 les lavoirs étaient vendus. 

Le château "Le Ralliement"

Extrait du livre "La petite histoire de Robert-Espagne" de JP FRAICHE

"Situé en face du tertre des Fusillés, c'est vers 1912 après le décès du Docteur Louis Théophile Lechaudel, l'associé de M. Charles Scherer directeur de l'usine de Pont-Sur-Saulx, que son épouse Mme Lechaudel née Claire Scherer vend ses parts de l'association des établissements de Pont-Sur-Saulx et fait construire le château "le ralliement".

Il a servi après le 29 août 1944 de lieu  de ravitaillement pour les sinistrés."

La Tour Bellevue et église

Cette tour à l'aspect fortifié, appelée souvent pigeonnier, se trouve à l'extrémité de la Place de Verdun, à l'angle de la rue du Roncier.
Elle aurait été construite avec les pierres du château, au moment de la Révolution.
La bâtisse disposait alors d'une plateforme à ciel ouvert où étaient gardées des oies. Un muret courait autour du bâtiment "à hauteur de main d'homme", c'est-à-dire à environ 60 cm, distance entre la main pendante et le sol.
Comme les oies du capitole, leurs cris devaient alerter les villageois de toute activité ou intrusion anormale.
Ce n'est qu'en 1946 que la tour fut couverte et probablement aménagée en pigeonnier.

Cette bâtisse fut aussi le café-hôtel-cinéma. Seules cette tour carrée et l'église ont résisté à l'incendie du 29 août 1944 déclenché dans tout Robert-Espagne par les allemands en déroute.
Le café, à gauche de la tour, fut reconstruit en 1948 comme toute la partie basse du village.

La toiture sera recouverte par des tuiles de Pargny-sur-Saulx (51) en 2013.

A la fin du XVIIème siècle, l'église se menaçait ruine. L'intendant de Lorraine et Barrois imposa ses plans de reconstruction sur l'emplacement de l'ancienne église. Construite par corvée à la sortie de l'hiver 1775 la nouvelle église fût bénite le 12 juin de la même année. "Ce fut côme à la reconstruction des murs Jérusalem, hômes, fêmes et enfants y travailloient. M. le Curé à leur tête leur donnoit l'exemple. Alors fort et robuste, il servoit les maçons, donnoit des conseils, levoit les plus grosses pierres et portoit les plus lourds fardeaux. On prétend même qu'il se fatigua trop et que depuis ce temps-là, sa santé commença à chanceler et forces à diminuer." 

L'église n'a pas de style et le patron est Saint-Louvent.

Pont-sur-Saulx

Léchaudel & Schérer

La forge de Pont sur Saulx fonctionnait déjà en 1549, elle était l'une des plus anciennes du Barrois

Un almanach de l'an 1749 fait mention d'un château fort dont les dépendances la reliait aux forges et fourneaux du lieu-dit de Pont-Sur-Saulx Les hauts fourneaux de Robert-Espagne permettaient de transformer le minerai de fer de la région. Le sable vert servait à fabriquer des moules pour les forges.

En 1860, il y avait 110 ouvriers. En 1881, 2.5 tonnes d'obus furent expédiées dans les arsenaux de Besançon ou la Fère. 

Pendant la guerre de 1914-1918, on y fabriquait en autres des grenades.

En 1945 on y fabriquait des fontes d'ornement, des pièces de cuisinières à gaz ou charbon, des chaudières ( la gauloise ) On retrouve encore la signature de Pont sur Saulx sur quelques croix du cimetière, grille de porte ou garde fou de fenêtre. La fonderie fût fermée en 1953. 

Début des années 1980, la famille Goetz acquiert l'usine et ses dépendances, pour installer des frigos et stocker des produits surgelés. 

En 1990, au manoir de Pont-Sur-Saulx se déroulait les Soirées de Jean d'heurs organisées par l'Association "Connaissances de la Meuse". 

Aujourd'hui notre association "Les vieux chariots de Robert-Espagne" et quelques entrepreneurs locaux sont installés sur le site de Pont-Sur-Saulx.

Les gares

Le chemin de fer : LE TACOT

Une ligne reliant Haironville , à Revigny jusque Triaucourt était exploitée par les Chemins de Fer d'intérêt local de la Meuse de 1883 à 1933. Cette voie métrique, longeait les routes et desservait les différentes usines tout au long du périple de la Saulx dans les villages de la vallée. Il se nommait le «Tacot». Sa gare à Robert Espagne se situait de l'autre côté du village, rue des castors non loin de la rivière. Ce train permettait de transporter voyageurs et marchandises depuis l'usine de Vieux Jeand'Heurs ou depuis les hauts fourneaux de Pont sur Saulx, ou encore d'autres nombreuses industries de la vallée papeteries , forges. 

Cette voie ferrée rendit d'énormes services. En 1930, cette ligne locale fut déclassée. Une ligne à voie normale d'intérêt économique de Robert-Espagne à Haironville la remplaça ensuite pour les mêmes besoins de transport de marchandises.

La voie normale 

ROBERT EPAGNE HAIRONVILLE

ROBERT ESPAGNE REVIGNY

ROBERT ESPAGNE SAINT DIZIER

 

 

ROBERT-ESPAGNE HAIRONVILLE

En 1933 une nouvelle voie à écartement normal (1,435m) Robert-Espagne, Haironville fut reconstruite. Gérée par la sociétés générale des chemins de fers économiques jusqu'en 1971, elle faisait la liaison avec les lignes nationales de la compagnies de l'Est en gare de Robert Espagne. Gare composée d'un bâtiment administratif, hangar, atelier et garage à locomotives

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La voie Saint-Dizier -> Robert-Espagne -> Revigny-Sur-Ornain

La voie Saint-Dizier, Robert-Espagne, Revigny-sur-Ornain fut édifiée en 1883 .

La gare de notre village était la plus importante entre ces deux villes. Au rez-de-chaussée se trouvaient les guichets et l’enlèvement des bagages, deux salles d'attente et à l'étage le logement du chef de gare.

Sur le site il y avait deux châteaux d'eau ,une halle des quais de déchargement et des voies de garage

 

Cette gare permettait le ravitaillement des entreprises locales, vins, fuel, charbon, literies, journaux et toutes les marchandises des particuliers et l’expédition de produits locaux

 

De plus une forte activité quand les forces américaines étaient stationnées au camp de trois fontaines sur le territoire de Robert-Espagne et leur dépôt de munitions dans le massif boisé voisin 1952 / 1966.

Ancre Pat Robert- coeur du village
Ancre PAT ROBERT - Les gares
Ancre PAT ROBERT - Pont-sur-saulx

Le camp de Trois-fontaines

C'est en 1952 que les Américains installent le plus vaste dépôt de munitions de l'armée Américaine en France. Il s'étendait sur 7500 hectares entre 5 communes : Baudonvillers, Trois-Fontaines, Robert-Espagne, Sermaize-les- Bains et Saint-Dizier sur une centaine de kilomètres routes dans la forêt, 56 kilomètres de clôture et 3780 abris de stockage dispersés dans la fôret qui n'a pas subi de déboisement et dont les couverts assurent un certain camouflage . 

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La zone de vie et de commandement est détachée de la zone de stockage, elle se trouvait dans le département de la Meuse où elle occupait initialement 170 hectares répartis entre Robert-Espagne et L'isle-en-Rigault. La capacité d'hébergement était de 1200 personnes et 140 gros véhicules. 

Une ville dans la forêt avec bureaux, mess, dortoirs, magasins "PX" (un vrai petit paradis pour les Français en cette période d'après guerre) , bowling, théâtre, salle de sport, ... 

A partir des années 1960, les Américains décidèrent d'effectuer diverses réorganisations de certaines de leurs bases, pour des raisons économiques et pour tenir compte de la stratégie du moment, la France ayant décidé de ne plus accueillir leurs troupes sur son sol. La base de Trois-Fontaines fit partie de ce programme de restructuration et sa fermeture s'opéra le 30 Juin 1966.

Ancre PAT ROBERT - camp de Trois fontaines
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