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PATRIMOINE 

Le pont et l'église Saint-Martin

Le pont 

Comme tous les villages situés sur la Saulx, Beurey possède un pont de pierre très ancien. Il présente six arches en plein cintre et épouse la forme d'un léger dos d'âne.  Sa chaussée ne répond plus aux besoins de la circulation actuelle et, bien que ses parapets soient protégés, de part et d'autre, par des chasse-roues, le pont subit parfois des dommages causés par les camions. Un calvaire du XIXème siècle a été  installé sur le côté amont du pont.

L'église Saint-Martin

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Extrait du livre "Beurey-Sur-Saulx au fil du temps"

L'époque de la construction de l'église est inconnue. On n'y voit ni inscription ni dédicace, ni millésime. Son architecture romane laisse à penser qu'elle remonte au XIe siècle et la situe dans le vaste mouvement de constructions d'églises dans l'Europe de l'époque. 

Toutes les parties extérieures de l'édifice sont d'un style uniforme, mais l'intérieur porte des traces de constructions plus anciennes. Elle est pavée dans toute son étendue.

Le style roman, que l'on note de l'extérieur, concerne la nef, le chœur carré et construit en pierres mortes de Trémont-sur-Saulx, ainsi que l'avant-choeur. En revanche, la voûte de la nef date du XVIe siècle ainsi que les piliers semi-circulaires qui la soutiennent. Il en est de même du très beau porche. 

Les dernières modifications importantes remontent à la fin des années 1950 : l'église, en partie détruite le 29 août 1944, est alors reconstruite. La voûte, qui culmine à 10.4m de hauteur, est recouverte d'une chape de béton. 

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La maison Claudot

Extrait du livre "Les patrimoines des communes de la Meuse" 

Edifié à la fin du XVème siècle, presque à l'emplacement du château féodal disparu, le château Claudot tient son nom de la famille qui en est propriétaire jusqu'en 1776. A partir de cette date, il est souvent revendu et, entre 1862 et 1868, une partie du bâtiment est détruite. Il échappe aux destructions de la guerre en 1944. Cet ancien château de plaisance est couvert d'un haut toit à croupes ; des échauguettes percées de petites archères-canonnières garnissent les angles. Ce château, par son volume et son aspect général, s'apparente aux châteaux voisins de Ville-Sur-Saulx et de la Varenne, à Haironville. 

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SEGOR Industries

La fondation de Segor à Paris

La “Société anonyme pour l’Exploitation d’Engins Graisseurs à Alimentation Pneumatique” naît à Paris le 7 décembre 1882. Son siège se trouve à Paris, XIIème arrondissement. Son objet est d’exploiter le système de paliers graisseurs et de boîtes à huiles, brevetée par Charles Dusaulx. Il fonctionnait grâce à un petit morceau de jonc appelé rotin d’Inde qui lubrifiait la pièce par capillarité. Ce brevet est resté valable presque jusqu’à la première guerre mondiale. C’est d’abord Thomas Nel qui développe l’entreprise.

D’abord exclusivement installé à Paris, la société éprouve le besoin d’étendre sa surface de production et de se rapprocher de ses fournisseurs de fonte et de bronze, dont une bonne partie se trouve en Meuse, comme les établissements Salin à Dammarie-sur-Saulx.

 

1905 : Installation à Beurey

En concurrence avec Sermaize et Abainville, le site de Beurey présente quelques avantages décisifs : “une plate-forme naturelle de chargement” pour le cubilot est envisageable ; la force motrice est intéressante : “100 CV pendant 4 mois, 50 CV pendant 4 mois, 25 CV pendant 4 mois” selon Antonin Montupet : ajoutons le prix, raisonnable, auquel M. Claudel propose de vendre son usine. Antonin Montupet, qui dirige l’entreprise depuis 2 ans, choisit Beurey en 1905.

“Désormais, les différents organes de transmission […] pouvaient être construits en totalité à Beurey selon un schéma de concentration vertical presque complet puisque nous disposions de la force motrice.” (A. Chartier)

Dans les années 1920, les engins se diversifient, notamment dans les réducteurs de vitesse à vis sans fin mais aussi les embrayages automatiques – dont les premiers essais sont réalisés sur la voiture de la société. Alain Chartier rapporte que “ces essais furent parait-il épiques. La mise au point était difficile et l’application sur une automobile dangereuse.” Cela fonctionna mieux ensuite, adapté à une Citroën.

La société subit la crise des années 1930, comme toute l’économie française et mondiale, 1934 est une année critique. La société doit diminuer le nombre d’heures de travail et réduire les salaires de 10% ; l’usine chôme alors deux jours par semaine.

Segor durant la Guerre

La seconde guerre mondiale fait ressentir ses effets dès la mobilisation de 1939 : 30 ouvriers sur 70 sont mobilisés à Beurey. 100% pour l’usine de Paris ! Dans ces conditions, réaliser la commande de 10 000 bombes en fonte par mois se révèle impossible, même en faisant travailler les ouvriers de Beurey 54 heures par semaine. Le marché est abandonné.

En juin 1940, après avoir échappé de peu aux bombardements, alors que les allemands progressent rapidement, ordre est donné par téléphone à Alcide Barbier, directeur de l’usine de Beurey, d’incendier l’usine qui venait d’échapper de peu aux bombardements – cet ordre ne sera pas exécuté. Les employés et leurs familles partent alors en exode, pour une longue “chevauchée du diable” comme l’a écrit André Batt, chef du bureau d’étude, avant de rentrer.

Ni la sentinelle sur le pont séparant l’usine du village ni les réquisitions forcées d’ouvriers pour le travail en Allemagne n’empêchent l’usine de fonctionner pendant l’Occupation, beaucoup de femmes étant venues renforcer les effectifs. Mais le deuil qui frappe les villages de la vallée de la Saulx, martyrisés le 29 août 1944, touche aussi l’usine qui perd 7 membres du personnel dans le drame.

 

Reconstruction après 1946

La société connaît de grandes difficultés jusqu’en 1946, le temps de remettre en route les circuits économiques. Puis elle bénéficie de la formidable extension des “Trente Glorieuses“. C’est alors que Segor emploie le plus d’effectifs : 179 employés en 1948.

 

Décentralisation et recentralisation

L’idée de regrouper toutes les productions de Segor à Beurey remonte aux années 1960 : l’entreprise est alors dirigée par Louis Chartier. Ce sera chose faite entre 1968 et 1972 sous la présidence de son fils Alain Chartier. Peu à peu, les bâtiments de l’usine sont détruits et reconstruits pour accueillir les activités décentralisées de Paris.

En 1996, la société Engins Mécaniques Segor S.A. est devenue ENGINS SEGOR S.A. En 2003, la société a pris le nom commercial de “SEGOR Industries“.

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Patri Beurey Pont Eglise
Patri Beurey Maison Claudot
Patri Beurey Segor
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