HISTOIRE
Extrait du livre "Beurey-sur-Saulx au fil du temps" de 2004 gentiment prêté par Mme ESSELIN.
Beurey sous la Révolution.
On sait peu de choses sur Beurey pendant la Révolution. Le seigneur de la famille des Choiseul-La Baume, qui a aidé Louis XVU dans sa tentative de fuite en juin 1791, a émigré en 1792. Le château est alors vendu comme bien national en 1794.
La Révolution industrielle.
Durant le XIXème et le début du XXème siècle, Beurey ne connait pas une histoire très différente de la plupart des villages de France : la vallée de la Saulx a été industrialisée de manière importante. Il y avait un moulin ; une fabrique de pâte à bois s'installe en 1872, puis une fonderie et une usine de mécanique.
La Première Guerre mondiale.
Le village échappe de peu aux grands combats de la Première Guerre mondiale : la grande bataille du secteur se déroule autour de Vassincourt ( septembre 1914), à cinq kilomètres à vol d'oiseau. Des poilus sont cependant postées à l'entrée nord du village, et quelques, et quelques coups de feu ont été échangés près de la ferme du Goulot, aux confins du territoire de la commune.
Beurey sert ensuite de base arrière, notamment durant la bataille de Verdun (1916) : les poilus y reprennent des forces avant de repartir en première ligne.
La Seconde Guerre mondiale : le village marqué à jamais
La vie à Beurey durant la Seconde Guerre mondiale ressemble sans doute à celle de beaucoup de villages de France : devant l'avancée allemande de mai-juin 1940, les populations civiles ont commencé une longue marche vers le sud : l'exode. Puis le village a subi l'occupation allemande.
Vers la fin de la guerre, un maquis s'est organisé peu à peu dans la forêt de Trois-Fontaines, dont l'orée se trouve sur la rive gauche de la Saulx. La ferme de la Taille-Jacquemin est un des lieux de rencontre des résistants. Ce maquis inquiète beaucoup les Allemands qui ne s'y aventurent pas. Beurey semblait donc devoir rester un village parmi tant d'autres ... et l'espoir de libération qui grandit depuis la nouvelle du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 : les Américains approchent ... Jusqu'à ce jour terrible du 29 août 1944.
Des soldats allemands blessés dans leur orgueil par la défaite annoncée, endurcis par des combats acharnés contre les partisans italiens, avinés peut-être, un officier aux méthodes expéditives ... et tout bascule. Dès l'aube, des soldats de la 3ème Panzer Grenadier Division, arrivée d'Italie depuis peu, investissent le village. A la fin de la matinée, les villages voisins Robert-Espagne et Couvonges sont en flammes. Beurey subit ce sort après le bombardement de l'église, vers 13h. Mais à l'inverse de leurs infortunés voisins, les hommes de Beurey ne seront pas raflés et fusillés : les Buirottes, alertés par les incendies des deux villages distants de 2 kilomètres mais aussi par des Alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande, les "malgré-nous", se réfugient sur le plateau, beaucoup à la ferme de la Taille-Jacquemin, dans la forêt de Trois-Fontaines tenue par les résistants du maquis.