HISTOIRE
Les personnalités
Maître Félix Raugel
Musicologue et chef d'orchestre français (Saint-Quentin 1881-Paris 1975) - Inhumé à Rupt aux-Nonnains -
Premier prix d'alto au conservatoire de Lille, où il est élève de Charles Queste, il vient à Paris travailler l'orgue avec Decaux, le contrepoint avec Roussel et la composition avec Vincent d'Indy. Chef d'orchestre à la Société Haendel (1909-1914), il devient aussi maître de chapelle à Saint-Eustache en 1911. De 1912 à 1962, il est directeur de l'Orchestre philharmonique de Reims. Il est également maître de chapelle à Saint-Honoré-d'Eylau à partir de 1928, adjoint de Mme Octave Homberg à la tête de la Société des études mozartiennes (1930-1939), et chef des chœurs de la Radio (1934-1947). Il joue un rôle important dans la restauration de la musique sacrée. Historien de l'orgue, il a écrit de nombreux ouvrages sur cet instrument, sur ses interprètes et ses compositeurs (les Organistes, 1923, rééd. 1961), sur les buffets d'orgue de la région parisienne, et sur les maîtres de l'ancienne facture française. Parmi ses autres ouvrages, il faut citer Palestrina (1930), le Chant choral (1948, rééd. 1966), l'Oratorio (1948). Il a été directeur musical des disques de l'Anthologie sonore, vice-président de la Société française de musicologie, et membre de la Commission des monuments historiques. Il a collaboré à de nombreuses revues. (Source Larousse)
On voyait au cours du 20ème siècle encore assez souvent Maître Raugel à Haironville où il venait avec son épouse, originaire de Rupt-aux-Nonnains. Le couple séjournait au Château de la Forge, qui vendu comme bien national à la révolution, changera à plusieurs reprises de propriétaires dans le courant du 19ème siècle, et qui fut acheté en 1907 par l'historien Pierre Arthur Lefevre. C’est par mariage, que ce château passa à l'organiste Félix Raugel. Nous avons reconstitué l’ascendance de son épouse, qui comme elle l’écrivait elle-même à Marie Paule après le décès de son époux disait : «Et le voilà pour toujours, au cimetière de Rupt où sont tous les miens depuis 1600»

Marie-Paule THIRION
Au cours du 20ème siècle, les habitants du village connaissaient bien Marie Paule Thirion, née Beurton. Elle voit le jour à Haironville le 5 mai 1907, et y passera toute sa vie pour s’y éteindre à l’âge de 84 ans, le 6 février 1991.
C’est alors pensionnaire à Sainte-Menehould qu’elle apprendra très jeune, le solfège et l’harmonium. Beaucoup pouvaient voir cette jeune fille, au début de ce siècle, s’installer pendant les grandes vacances sur son harmonium et jouer de la musique. En août 1923, alors qu’elle n’avait que 16 ans, elle se mettra à l’orgue de l’église communale puis dès l’année suivante elle en deviendra l’organiste titulaire.
Le 8 décembre 1929, à l’âge de 22 ans, elle épousera dans son village natal, Robert Thirion. Elle donnera le jour à 6 enfants, mais 2 jumeaux décèderont prématurément.
Pendant des décennies et plus tard malgré son grand âge et le handicap visuel qui la frappa, elle ne manquera jamais de monter l’étroit et pentu escalier donnant accès à la chorale pour accompagner tous les offices religieux, messes, vêpres, baptêmes, mariages et sépultures.
En 1985 l’évêque, Monseigneur Boillon, lui remettra la médaille d’or avec palme et étoile du mérite diocésain, la récompensant ainsi de plus de 60 années au service des orgues de l’église Saint-Remy d’Haironville.
Ce que beaucoup de personnes ignorent cependant, c’est qu'après avoir été atteinte de cécité elle fera ouvrir un cahier sur lequel elle fera enregistrer tous les morts d’Haironville dont elle se souvenait depuis l'âge de sept ans en indiquant les maisons, rue par rue, où habitaient toutes ces personnes. Ce cahier a été remis à Marie Thérèse qui a commencé à en faire la retranscription en ajoutant quelques notes complémentaires. Nous allons donc inclure cette retranscription d'ici peu dans ce site, car il présente un grand intérêt pour celles et ceux qui aujourd’hui recherchent les traces de leurs ancêtres. Ce cahier est quelque chose de « précieux » car peu courant dans un village. Le mettre à la disposition des « chercheurs d’ancêtres » c’est en même temps leur apporter un plus dans leurs recherches en évitant à ces souvenirs la destruction du temps, mais c’est aussi et surtout rendre un hommage appuyé à la mémoire de Marie Paule Thirion-Beurton.