ORIGINE
Autrefois appelée Reviniacum, la ville de Revigny compte aujourd’hui 2800 habitants. Si elle a perdu une partie de sa population à la fermeture ou la diminution de plusieurs grosses entreprises, la ville garde cependant un attrait touristique grâce à son entretien très naturel et à ce titre, elle s’enorgueillit d’avoir trois fleurs et trois libellules.
Son camping très agréable permet aux touristes de rester quelques jours pour en apprécier l’histoire.
Presque entièrement rasée lors de la Bataille de la Marne, du 6 au 12 septembre 1914, elle se fait connaître grâce à un ri d’artillerie française qui, le 21 février 1916, à la veille de la bataille de Verdun, abattra un Zeppelin allemand venu bombarder la ville. Une stèle rend hommage aux artilleurs. Revigny, à cette époque est desservie par de nombreuses lignes ferroviaires dont une qui monte à Verdun pour amener des vivres et des munitions et qui redescend les blessés vers l’hôpital militaire installé non loin de la gare.
En 1942, occupée par l’ennemi, la ville doit se séparer de sa plus belle statue, celle du « Grand », André Maginot, l’enfant du pays mort en 1932 et dont la statue est érigée en 1935. Mais l’Allemagne a besoin de bronze. Si la statue est de nouveau en place, c’est grâce à l’entreprise Chenu qui, obligée par l’occupant, déboulonna la statue mais qui, en cachette, en fit une copie en plâtre, qui a servi à la refonte de la statue en 1950.
Si en vous promenant aux abords de la gare, vous apercevez une stèle du souvenir, c’est parce qu’en 1946, la gare de Revigny est victime d’un drame ferroviaire d’une forte intensité. Un train lancé à toute vitesse percute un train à l’arrêt en pleine gare, faisant 32 victimes et des dizaines de blessés. Les wagons en bois n’ont pas résisté à l’impact d’une rare violence.
Une autre stèle du souvenir a été érigée en 2019 près du monument aux Morts, pour honorer la mémoire de neuf aviateurs alliés, tombés sur le sol de Revigny en venant bombarder la gare pour retarder la progression des renforts ennemis.
Le monument aux Morts compte 63 noms de soldats tombés au cours de la Première guerre mondiale, et un musée dans les greniers de la mairie, visitable à la demande, raconte la reconstruction de la mairie, en 1926, ainsi que de l’église, en 1929, qui avait également été détruite en 1914.
On ne peut malheureusement plus visiter la Maison forte, aujourd’hui dans le domaine privé. Cette place fortifiée a permis à la Lorraine de lutter contre l’envahisseur français, puisque notre région n’a été rattachée à la France qu’en 1766, à la mort du Duc de Lorrain, Stanislas Leczinski. De hauts personnages sont venus y séjourner comme Montaigne, par exemple.